La vie à vélo

On est maintenant à Monterey, petite ville touristique à une centaine de miles au Sud de San Francisco. On avance donc tout doucement vers le Nord, en allant de campings en campings. On fait régulièrement des pauses de deux ou trois jours dans les endroits qui nous plaisent le plus, histoire d'en profiter et de se reposer les mollets...

On fait des étapes entre 30 et 45 miles (entre 50 et 70 km). Le terrain est un peu vallonné, mais la véritable difficulté c'est le vent qui vient le plus souvent du Nord... Donc pourquoi on ne va pas plutôt du Nord vers le Sud, comme beaucoup nous le suggèrent sur la route ? Parce qu'on s'est dit que début avril, il vallait mieux être au Sud de la Californie qu'au Canada ! D'ailleurs, si c'est parfois un peu frustrant de devoir pédaler dans les descentes, au final ça fait partie du voyage...

Il faut dire aussi qu'on n'est pas légers légers : le vélo en lui même pèse son poids, et dans nos sacoches on emmène cuisine, chambre, salle de bain et dressing... Et même si pour l'essentiel de l'équipement on a essayé d'optimiser, il reste deux ou trois petits accessoires qui n'étaient peut-être pas franchement indispensables... A vue de nez, on doit être aux alentours des 180 kg tout compris...

En tout cas, point de vue mécanique tout se passe bien.... Seulement une chaîne cassée, mais à quelques miles de descente du camping de Lompoc, où nous avions prévu de nous arrêter. Restent les problèmes de confort connus des cyclistes : à l'avant, la position de Béran est très confortable, mais à l'arrière, ça reste un vélo... avec une selle... C'est d'ailleurs le seul moment ou JB pense avec nostalgie au boulot et aux longues heures de réunions sur une bonne chaise bien rembourrée...

On suit dans l'ensemble le parcours de la Highway 1 (California State Route 1) qui va nous mener jusqu'à San Francisco. On n'est jamais très loin de la mer, mais les paysages varient en permanence : grandes plages de sable blanc ou côte rocheuse plus découpée, avec lagunes, canyons et falaises... On apprécie particulièrement les routes moins chargées et les paysages plus sauvages dont on profite depuis Santa Barbara.

Voilà pour le vélo, à suivre "la vie au camping" !